Notre visite « extra muros » de Bonifacio se poursuit et se termine ici avec 2 vues sur le célèbre escalier du roi d'Aragon.

Selon la légende, cet escalier aurait été taillé dans la paroi rocheuse en une seule nuit, pour permettre aux troupes du roi Alphonse V de réussir le blocus de la garnison gênoise qui occupait la ville (ce qui n'a pas abouti).

La réalité est probablement différente, l'escalier serait l'œuvre de moines franciscains pour accéder à la source d'eau située 60 mètres sous la roche.

Sur la photo n°1, vous pouvez voir l'escalier (du moins le garde-corps...) et la tour ronde qui contenait les équipements de puisage (puis de pompage) lorsque le puits Saint-Barthélémy a été creusé dans la deuxième moitié du 19è siècle.
La photo n°2 permet de mieux distinguer l'empilement des couches géologiques successives, un remarquable travail de patience de la nature étalé sur... plusieurs années  

Remarquez également, sur la photo 1 comme sur la n°3, la présence de matériaux tombés de la falaise à cause de l'érosion.

          1.

          2.

          3.  les habitations sont serrées les unes contre les autres, comme si le point de vue était magnifique en haut...
          La dernière maison sur la droite, à l'angle, appartient à la famille de Marie-Josée Nat, l'actrice née à Bonifacio.
          La présence de blocs de craie en quantité importante fait craindre « qu'un jour », la situation des habitations ne
          devienne périlleuse : qui d'entre nous en sera témoin ?
          Mais pensez à la chute récente d'une des arches de Legzira au Maroc...

          4.  vue sur la falaise et une partie de l'enceinte de la citadelle

          5.  célèbre également lorsque l'on parle de Bonifacio, « le Grain de sable » est totalement détaché de la côte ;
          ce n'est pas un bloc tombé de la falaise mais une partie de celle-ci qui s'en est trouvée séparée à cause de l'érosion

         à suivre...

Notre voyage touche à sa fin...

Nous voici rendus à l'extrême sud de cette belle île qu'est la Corse, prêts à visiter Bonifacio, la plus méridionale des villes de France métropolitaine.

Bonifacio compte 3 000 habitants et se partage entre la citadelle gênoise, bâtie au 9è siècle, et ses 2 ports, de plaisance et de commerce.

Si le premier est actif et attire voiliers et navires de croisière, le second montre un trafic de marchandises plutôt réduit, son activité principale étant liée aux multiples liaisons quotidiennes par ferry avec Santa Teresa di Gallura en Sardaigne.

Le tourisme est d'ailleurs la première activité économique à Bonifacio, valorisée par un panorama unique, 25 plages,
la citadelle et des falaises de craie connues dans le monde entier.

La photo 5 montre l'entrée d'une cavité ornée de nombreux cairns.
Il s'agit de l'accès à une grotte où s'est formée une nappe d'eau (non potable mais utilisée pour des lavages divers), résultat de l'infiltration dans la roche perméable ; cette eau a été utilisée par la garnison militaire de Bonifacio, et vous pouvez découvrir grâce à cet excellent film-documentaire comment un puits de 60 m de profondeur - le puits Saint Barthélémy - a été creusé et aménagé entre 1856 et 1864 pour récupérer l'eau puis la stocker en surface.

          1.  la citadelle vue du port de plaisance

          2.  une partie de la ville haute, massée derrière les remparts

          3.  ce promontoire de craie est comme un insert dans la géologie granitique de la Corse, et il subit les mêmes
          dégradations que - par exemple - les falaises de la Côte d'albâtre en Normandie...

          4.  le ciel voilé ne nous a pas permis d'apprécier totalement la majesté de ces falaises... Raté !

          5.  accessible par un chemin taillé dans la falaise au bas de l'escalier du Roi d'Aragon, cette grotte sert d'écrin à
          de nombreux cairns et  donne accès au lac d'eau pompée par le puits Saint Barthélémy

         à suivre...

Lorsque nous avons quitté notre hébergement d'Ajaccio, nous avons traversé des parties montagneuses (!) où quelques villages exposaient leurs maisons au soleil de la fin septembre.

La route vers Sartène a été refaite il y a quelques années ; élargie et bénéficiant d'un revêtement de qualité, elle fait partie du plan de reconstruction et d'aménagement de la Corse qui avait pris du retard en raison de la configuration particulière de l'île.

Institué en 2002, le Plan exceptionnel d'investissements pour la Corse (PEI) porte sur 1 940 millions d'euros sur 15 ans.
S'ajoutant aux autres programmes déjà existants, il s'agit d'un programme de rattrapage essentiellement en matière d'infrastructures.

Nous avons également vu, plusieurs jours, de grosses citernes vertes dans des secteurs montagneux, avec écrit dessus « eau non potable ».
Il s'agit de réserves d'eau additionnée d'un produit chimique destinées à lutter contre les incendies dans les lieux isolés ou éloignés d'alimentation d'eau.

Sartène est une commune de près de 3 500 habitants ; sous-préfecture de la Corse-du-Sud, elle est par sa superficie la plus grande commune de Corse et la cinquième de France tous territoires confondus.

D'après Prospère Mérimée, Sartène est « la plus corse des villes corses ».
Prospère Mérimée est auteur de nouvelles, dont Colomba (parue en 1840) basée sur l'histoire de Colomba Carabelli et d'une vendetta se situant près de Sartène.

Dans l'église Sainte-Marie, donnant sur la place de la Libération, on trouve des explications, des photos et des accessoires utilisés à l'occasion des processions du Jeudi-Saint et du Vendredi-Saint (le Catenacciu), qui voient le Pénitent rouge
(« U Russu », le rouge) porter la croix de 33 kilos en ayant des chaînes de 15 kg attachées à la cheville.

                                         1.  une institution : les polyphonies Corses

          2.  quartier de Sartène

                                        3.    l'église paroissiale Sainte-Marie

          4.  la croix et les chaînes du Catenacciu

          5.  la tour et le lion de Roccapina, à 20 km de Sartène

          6.  le lion vu de plus près

         à suivre...