Durant notre séjour, nous avons effectué une excursion en autocar qui nous a mené à une cinquantaine de kilomètres au sud de Réthymnon, dans la montagne du mont Psiloritis (ou mont Ida), l'un des 3 massifs de la Crète et plus haut sommet avec 2 456 mètres.
On peut voir ce sommet, le plus à gauche sur la première photo.

 

Traverser la Crète du nord vers le sud, c'est au menu des routes plutôt étroites et très sinueuses, mais bien carrossables :
le réseau routier de l'île n'est pas extrêmement développé, mais il est de bonne qualité.

Au volant de notre car, un chauffeur qui connaît bien la région, et qui ne s'est jamais laissé surprendre soit par un virage, soit par un automobiliste ou encore par un troupeau de chèvres couchées sur la route. Très cool, les biquettes !

 

Nous sommes allés à Anogia, un village de 750 habitants connu dans toute l'île.

Ses habitants se démarquent du reste de la population par des modes de vie et un tempérament particuliers.
Leur dialecte, leurs habitudes culinaires, leur habillement, sont paraît-il uniques, et les villageois sont attachés à perpétuer ces différences devenues des traditions.

Le village est isolé dans la montagne, une position qui a permi aux habitants de toute époque de lutter efficacement contre les diverses invasions et occupations.

Par représailles, le village  a été détruit 2 fois, par les Turcs en 1822 puis par les Allemands en 1944 à la suite de l'enlèvement du général Kreipe par des résistants du village (un fait d'armes unique).
Le 13 août (la date à laquelle j'écris cet article...), les Allemands ont arrêté et déplacé 80 personnes à Héraklion, puis entièrement détruit les maisons du village à la dynamite avant de finir d'abattre et d'étaler les gravats avec les bulldozers de l'époque.

Seule l'église a été épargnée, les habitants n'ont jamais su pourquoi.

Kosta, notre guide, nous a expliqué cela et d'autres choses en ce qui concerne les barbaries des parachutistes et des soldats allemands ce jour-là, et ce que nous avons entendu est terrible.

C'est une époque qui, pour ceux comme moi qui sont nés après la guerre, fait partie d'un passé pas si lointain, mais que des populations ça et là dans le monde vivent au présent, et c'est dramatique. Et je ne pense pas que ça finira un jour...

 

 

Anogia est également célèbre en Crète pour être le village natal de Nikos Xilouris, et celui où il est mort à 43 ans d'une tumeur au cerveau.

Nikos Xilouris était un compositeur et un chanteur dans le domaine de la musique folklorique crétoise et de la musique populaire ; en 1967, il s'est engagé aux côtés des étudiants dans la révolte contre le régime militaire "des colonels", avec d'autres artistes tels que Mélina Mercouri.

Ses performances lui ont valu de remporter le premier prix au Festival de musique folk de San Remo en 1966 ainsi que le Prix de l'Académie Charles Cros en 1971.

Ses 2 frères, Antonis et Yiannis, sont eux aussi des musiciens réputés.

Les photos 7 et 8 montrent de nombreuses photos de cet artiste, des photos que l'on retrouve en partie sur Internet.

 

 

 

 

          1.  le paysage est sec, les oliviers se détachent sur un sol nu devant le mont Ida (à gauche)

 

          2.

 

          3.  vue d'Anogia reconstruit

 

4.  intérieur de l'église Saint-Jean                                            5.  et son lustre imposant

 

 

          6.  la maison où à vécu Nikos Xilouris, située à côté de l'église

 

                                             7. 

 

          8.  la pièce du rez-de-chaussée devenue un musée à la gloire du chanteur-compositeur

 

         à suivre...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voici les dernières photos de notre balade dans Réthymnon, la troisième ville par ordre d'importance je le rappelle avec
33 000 habitants.

 

Martine et moi, nous nous y sommes "baladés" bien plus que nous n'avons cherché à tout découvrir, car le manque de temps est évident pour un aussi court séjour.

Avec de la chance (et de l'organisation !), "nous reviendrons"...

 

La dernière photo a été prise de l'intérieur du car qui roulait ; nous avons vu 6 grandes enseignes comme celle-ci, en proche périphérie de Réthymnon.
L'explication est simple : la clientèle quasi exclusive de ces magasin est "russe" (encore !), disons d'une des nations de l'ex-Urss.
Il y a du choix (il paraît), et les ressortissantes de ces pays ne paient pas la Tva de 23% dont les habitants de la communauté européenne doivent s'acquiter...
Voilà... rendez-vous en fin d'article pour savoir !

 

 

          1.  plumeria alba, ou frangipanier, un arbre originaire d'Amérique centrale qui peut atteindre 6 m.
               Les différentes variétés de plumeria offrent des fleurs blanches, jaunes, roses, ou quasiment rouges.

 

          2.  photo de Martine

 

          3.  jour de livraison !
               Les oignons sont consommés en grande quantité dans la cuisine crétoise.

 

          4.  ici c'est un des vendeurs qui va livrer, mais nous avons vu "une mamie" porter elle-même un tel volume... 

 

          5.  non, pas des olives, mais un régime de dattes !
               Il en existe 300 variétés dans le monde, et plus de 5 millions de tonnes sont produites chaque année.

 

          6.  dans un article précédent, je mentionnais la douceur de vivre en Crète... 

 

                                             7.  une douceur de vivre appréciée par tous, même en vitrine d'un magasin !
                                                 (photo prise sur le seuil, à peine entré).

 

          8.  pour vos achats de fourrure, Mesdames, une bonne adresse : la Crète !
               6 ou 7 grands magasins sont groupés à l'entrée est de Réthymnon.

 

          à suivre...

 

 

 

 

 

 

 

Dans une rue de la ville, nous sommes passés devant le magasin d'un fabricant d'instruments de musique, une vitrine qui m'a aussitôt attiré...

 

Nous avons eu le plaisir d'être très bien accueillis par M. Stagakis, qui nous a consacré du temps pour nous expliquer l'histoire de cet atelier, fondé en 1945 par son grand-père.

C'est désormais lui qui créé ici divers instruments à cordes, comme les lyres crétoises, un instrument à 3 cordes dont il nous a fait une démonstration.

 

La 2ème photo montre des panneaux où l'on voit le grand-père (à gauche) et le père (à droite) de M. Stagakis ; sur la n°5, l'établi "historique" qui date de 1945 : nul doute qu'ici, en plus de la haute qualité du travail, l'esprit de famille a une importance certaine.

 

Je remercie une nouvelle fois M. Stagakis pour la gentillesse de son accueil et sa disponibilité devant mon appareil photo.

 

la lyre crétoise par Wikipédia         la lyre crétoise, page traduite en français        site de l'atelier Stagakis

 

 

          1.  des instruments proposés à la vente, tout droit sortis de l'atelier situé en arrière du magasin

 

          2.

 

3.  dans son atelier, M. Stagakis travaille sur un instrument      4.
     en cours de création                                                                                          

 

 

          5.

 

6.  démonstration de lyre crétoise                                            7.

 

 

 à suivre...