Chamonix-Mont-Blanc (la dénomination est officielle depuis novembre 1921, en accord avec la commune de Saint-Gervais-les-Bains, mais beaucoup - comme nous - écourtent et disent Chamonix comme Saint-Gervais) est une commune composée de 16 hameaux, certains étant éloignés entre eux de 15 km par la route (le Tour et les Bossons).

Le sommet du mont Blanc est entèrement situé sur le territoire de Chamonix d'après la France, sur la ligne de frontière d'après l'Italie. La délimitation exacte de la frontière à plusieurs endroits de ce massif est l'objet de litiges entre les 2 pays.

La commune est peuplée de 8 800 habitants et peut accueillir un peu plus de 56 000 personnes, dans des stuctures variées : meublés (720), hôtels (52), refuges ou gîtes d'étape (28), centres ou villages de vacances/auberges de jeunesse (19), campings (12), résidences de tourisme (7).

Le tourisme hivernal représente 53% des séjours avec 2 millions de nuitées ; si les visiteurs étrangers (essentiellement des Britanniques) constituent la majorité des clients en hiver, c'est l'inverse en été.

J'ai jeté un œil sur les vitrines des agences immobilières, les prix des appartements et des chalets sont... vertigineux  

Sa situation au pied des grands massifs (Aiguilles Rouges et mont Blanc), de nombreux magasins dédiés au sport de montagne (ski, alpinisme, randonnée, vtt, vêtements et accessoires), de nombreux hébergements, des restaurants, font que Chamonix est pour beaucoup LA place où il faut être ; il faut reconnaître que c'est une ville moyenne dynamique et sympa à visiter et que l'animation qui y règne en permanence attire visiteurs et badauds comme nous le sommes nous-mêmes de temps en temps  :-)

          1.  un attelage super soigné pour vous faire visiter la ville

          2.  le Brévent (2 525 m, massif des Aiguilles Rouges) et le téléphérique qui le relie à la station intermédiaire de
          Planpraz

          3.  turlututu, sommets pointus !
          Église Saint Michel (1709)

          4.  construction récente dans le style de la vallée

          5.  des itinéraires de randonnée sont appelés "les balcons de Chamonix"  ;-)

Mardi 12, Martine et moi sommes allés nous balader à Chamonix.

Nous n'avions rien de précis à y faire, nous étions donc « en touristes », d'où le titre que j'ai donné à cet article :
en patois savoyard, un monchu désigne péjorativement « un Monsieur de la ville », principalement un touriste Parisien ou Anglais un peu prétentieux, qui contrastait (au 19è siècle, début du tourisme en Savoie) avec la pauvreté des « paysans » de la région.

Contrairement aux prévisions météo, nous avons vite vu le ciel se couvrir et la lumière devenir « plate », ôtant belles couleurs et relief aux quelques photos que j'ai faites.
Il ne faisait pas trop chaud, mais il n'a pas plu, ce qui nous a permis de déambuler dans les rues raisonnablement peuplées de la capitale de l'alpinisme.

La photo n°2 montre la statue de Jacques Balmat (qui pointe son doigt vers le mont Blanc) et Horace Bénédict de Saussure.
Elle a été érigée en août 1887 pour commémorer le centenaire de l'ascension du toit de l'Europe occidentale par le physicien, géologue et naturaliste Suisse. Passionné d'alpinisme, il avait quelques années auparavant (1760) fait une promesse de forte récompense à qui atteindrait le premier le sommet du mont Blanc, ce qui fût réussi juste un an avant (le 8 août 1786) par le même Jacques Balmat (guide et cristallier de Chamonix) et le docteur Michel Gabriel Paccard (articles de Wikipédia).

Sur cette même photo, on peut voir que Jacques Balmat tient dans la main gauche un bâton, qui était l'accessoire employé à l'époque lors des ascensions en montagne.
L'histoire du bâton original, celui de la conquête du sommet, est racontée dans cet article du Dauphiné libéré.

          1.  l'Aiguille du Midi, grise sur gris

          2.  Jacques Balmat et Horace Bénédict de Saussure        

                                         3.  un grand et joli trompe l'œil avec des « figures » de l'alpinisme

          4.  sur cette façade fraîchement rénovée, d'autres célébrités du monde de la montagne, c'est superbe

          5.  les 6 ou 7 portes des garages des services de l'Équipement ont été ainsi taguées
          J'aime beaucoup moins...

         à suivre... 

Le mercredi 20 février était un lendemain de pleine lune.

Pour copier une balade faite à 3 l'année passée, nous sommes allés à 7 du col de Joux Plane au sommet de la Bourgeoise, au-dessus de Samoëns.

Il ne faisait pas très chaud (0°C à 1 700 m), mais pas trop froid non plus, et nous nous étions couverts « comme des bibendums » de plusieurs couches de vêtements, le record étant de 6 couches !

Il faut environ 45 minutes pour aller au sommet, un trajet au cours duquel nous avons vu la lune apparaître de sa cachette derrière les montagnes. Aussitôt, l'éclairement a été suffisant pour que nous puissions éteindre nos lampes : c'était féérique de marcher sur un tapis blanc dans un silence juste troublé par quelques paroles et par le craquement feutré de la neige.

Au fur et à mesure de notre progression, nous avons pu voir les lumières du Praz-de-Lys, de Morillon puis de Samoëns, ainsi que les phares des dameuses qui « retapaient » les pistes de ski ; Alain a eu une pensée pour son copain Pascal qui était à l'œuvre à ce moment même en face de nous.

          1.  un petit coup de flash pour immortaliser notre groupe au sommet de la Bourgeoise

          2.  sur place, nous avont rejoint un groupe mené par un accompagnateur en moyenne montagne ; les participants
          allument ici des torches flambeaux avant leur retour

          3.  vue de Samoëns : sur la gauche, les Vallons, au centre le village (on peut identifier l'avenue du Giffre, le pont du
          Giffre et son éclairage bleu, le Bois aux Dames, la patinoire) et en haut, le Club Med

          4.  retour avec le sourire !

Notre balade n'était pas seulement poétique : bien organisés, nous avions prévu « toutes les munitions » pour faire et déguster une fondue (savoyarde, what else ?) !

En changeant ou en remettant une couche (de vêtement), nous avons investi une table pour pique-nique bien implantée dans un virage de la route Samoëns - col de Joux Plane, d'où la vue sur le Mont-Blanc est magnifique (le jour...).
Si s'approcher était un peu ardu (la neige glacée formait un relief accidenté), s'asseoir n'a guère été facile tant nous étions tous élargis et patauds.
Mais notre détermination et notre gourmandise ont surmonté l'obstacle, et nous avons fort apprécié l'excellente préparation.

La sonde de la voiture affichait -2° lorsque nous avons quitté les lieux, sans avoir vu passer grand monde, il faut le reconnaître  :-)

Bien évidemment, zéro papier, zéro déchet resté sur place après notre départ : à être à moitié fous, on n'en est pas moins propres     

          5.  la tenue idéale pour faire trempette, quand il fait froid