• La raffinerie de Petit-Couronne : 84 ans d'Histoire

      

     

    En l'an II de la pandémie, il nous est toujours nécessaire de conserver les précautions qui nous permettront de vaincre le virus qui en est responsable.

    Ça ne se fera pas tout seul, c'est à nous tous de faire ce qu'il faut pour cela, afin de retrouver une vie normale.


    Bon courage à toutes et à tous, et prenez soin de vous.

     

     

    Je vous propose dans cet article des photos qui ne sont pas de moi, elles m'ont été transmises il y a quelques temps par un ami, ex collègue de travail.


    Prises au début des années 2000, elles montrent l'implantation de l'ancienne raffinerie de pétrole Shell à Petit-Couronne (Seine-Maritime) sur la rive gauche de la Seine, à 11 km au sud du centre de Rouen.

    Il y a quelques années, elles étaient plus ou moins confidentielles, mais maintenant que cette usine a cessé son activité et qu'elle est en très grande partie démontée, ces photos ne sont plus que le témoignage d'une partie (importante) de l'histoire d'une commune de 8 600 habitants dans laquelle j'ai vécu 12 ans (après avoir habité la commune voisine pendant 31 ans).

    L'histoire de cette raffinerie commence en 1929, avec le démarrage de la raffinerie des pétroles Jupiter, qui deviendra filiale française du groupe anglo-néerlandais Royal Dutch Shell en 1948.

    Mon grand-père maternel a participé à la naissance de la raffinerie, comme beaucoup de bretons venus comme lui de Spézet (un village du Finistère) et de ses environs ; il n'y avait pas beaucoup de main d'œuvre disponible dans la région rouennaise, et des habitants de l'Aveyron sont eux aussi venus en nombre participer à l'aventure industrielle.

    Une grande cité fut construite pour que les employés soient au plus près de l'usine, les moyens de transport de l'époque n'étant pas développés.
    Elle occupait un secteur jouxtant le bouquet d'arbres au centre de la photo n°2 ; il y avait dans le haut « la cité ouvrière », en dessous les maisons des cadres moyens, puis celles des cadres supérieurs, ainsi qu'une maison pour le directeur (le premier était Néerlandais, arrivait des Indes et ne parlait pas Français).
    Petit à petit, grâce à des salaires corrects, une partie des ouvriers et des employés put acquérir leur propre logement et s'éloigner de la raffinerie.

    J'ai passé une période de ma petite enfance dans la maison que mes grands-parents habitaient dans la cité, car mes parents travaillaient tous les deux. On m'a souvent dit que le soir, je demandais à voir « l'usine à pépère », toute illuminée de ses milliers d'ampoules électriques, et mon grand-père ou ma grand-mère me portaient pour la voir par la fenêtre...

    Mon père y a travaillé aussi, comme électricien.

    J'ai moi-même connu un peu la raffinerie et certains de ses employés car il y avait à l'entrée, près du poste de garde, une petite enclave d'un autre établissement Shell situé, lui, à Grand-Couronne, à 8 km. J'ai fréquenté les 2 endroits au gré de mes postes et emplois successifs.

    Mon cas n'est pas unique : de nombreux employés, hommes et femmes, ont suivi les traces de leur parents ou grands-parents, de leur oncle, ..., et ont fait carrière « à la Shell », ce qui dans la région n'était pas rien...

    La raffinerie était bruyante, elle sentait mauvais, générait de la poussière, elle était dangereuse aussi (classée Seveso seuil haut, elle a connu plusieurs accidents et incidents), mais elle a contribué à approvisionner le marché français de produits indispensables à la vie de tous les jours et donné un emploi à des milliers de travailleuses et de travailleurs.


    En 2008, Shell a vendu son usine à la société suisse Pétroplus, qui l'a fermée en 2012/2013.
    Aujourd'hui, le site géographique est en cours de vente en plusieurs parcelles à plusieurs sociétés.

     

     

     

              1.  vue générale du sud vers le nord
              En bas à gauche, les installations de la papeterie Chapelle Darblay, fermée en 2020 ; la raffinerie occupe la
              surface comprise entre la Seine, le boulevard qui la sépare de la papeterie, la fin des bacs de stockage (photo 2)
              et le début de la commune de Petit-Couronne, derrière les arbres.

     

              2.  les bacs de stockage recevaient le pétrole brut venu du Havre par pipeline ou déchargé du Bassin au pétrole
              (la petite pointe visible sur la photo n°1) ainsi que tous les produits intermédiaires issus des procédés de raffinage
              (avant de retourner vers la raffinerie pour subir un autre traitement)
              Sur la droite, une petite partie de la forêt domaniale de Rouvray traversée par « la Sud III », voie d'accès vers
              Rouen.

    ptc

     

              3.  vue axe est-ouest qui montre les bacs à toit flottant (pour éviter l'accumulation de gaz explosifs lorsque le
              bac n'est pas plein).
              On voit la cheminée de la « centrale » (qui produisait l'électricité, la vapeur) rayée de rouge et de blanc ; haute
              de 170 m (avec un socle enterré de 15 m), elle a été démolie le 7 novembre 2020 en même temps que d'autres
              cheminées de taille moins importante.

    ptc

     

              4.  vue vers le méandre aval et une partie de Grand-Couronne

    ptc

     

              5.  en avant des installations de la papeterie, l'entrée principale de la raffinerie avec le poste de garde et le self-
              service, les installations semi-industrielles du Centre de recherche, les bâtiments du laboratoire, le bâtiment
              Direction (blanc) et l'infirmerie (bâtiment bas sans étage) au bas de la photo
              Le CE de la raffinerie gérait beaucoup d'œuvres sociales, dont les colonies de vacances ; 3 mois avant le départ,
              les enfants du personnel venaient passer la visite médicale à l'infirmerie de l'usine.
              À l'époque, l'entrée de la raffinerie se trouvait juste sur la gauche de cette infirmerie.
              Sur la droite, vers le haut, la DB3, unité de distillation de pétrole du Venezuela.

    ptc

     

     

     

    En raison des incertitudes sur l'évolution de la crise sanitaire de la Covid-19,
    le 24ème Carnaval Vénitien d'Annecy est annulé.

    Vous pouvez consulter ici le site d'Aria74.

    Comme l'année dernière, les « masques » ne déambuleront pas dans la ville, les Jardins de l'Europe et le Pâquier, avec la grâce et l'élégance qui sont une partie intime de leur personnage.

    Cet événement magnifique, où l'on peut se remplir les yeux du travail fabuleux des créateurs et des créatrices de costumes dignes de la haute couture, n'a pas résisté à la pandémie, et nous le regrettons tous.

    Si vous le pouvez, venez les admirer et les encourager une autre année : c'est gratuit et c'est vraiment très beau  :-)

     

     

    Le 184 ème Festival des Musiques du Faucigny
    prévu le dimanche 28 juin 2020 à Taninges (Haute-Savoie) est reporté au 27 juin 2021.

    Suivez ce lien pour en savoir plus.

     

     

     

     

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