En continuant notre progression vers le haut des gorges, nous arrivons au niveau d'une autre "sideroporta", je pense qu'il s'agit de la 2ème : pris dans notre contemplation, nous n'avons pas fait attention...

Le sentier est maintenant plus délicat, avec des petits blocs de pierre à contourner, des "marches" plus hautes à monter, que les randonneurs dans l'autre sens doivent descendre avec plus de fatigue dans les genoux et dans les mollets...

Nous voyons approcher 2 hommes, dont l'un est un garde du parc national créé en 1962, précédés de 2 chevaux bâtés.
Ces chevaux sont, en fait, "le Samu" des gorges, le moyen presque unique de transporter une personne qui ne pourrait marcher.

À l'instant où je veux prendre une photo de cet équipage, le garde tombe en butant sur une pierre ; heureusement, pas de dégât pour lui, il se relève instantanément alors que les chevaux ont poursuivi leur chemin, imperturbables  ;-)

C'est à ce niveau des gorges qu'il est temps pour nous de faire demi-tour : notre guide nous a bien mis en garde à propos de l'horaire de départ du bateau pour le retour vers Hora Sfakion, soit 17h30.
Nous nous étions donc donné un temps de "montée" maximal, avec une marge de sécurité que nous ne souhaitons pas entamer, c'est pourquoi le minibus-navette a été pratique, nous autorisant à progresser plus en avant dans les gorges.

Nous ne croiserons qu'une seule personne lors de notre retour vers la mer, mais il restait peut-être derrière nous des marcheurs partis du haut des gorges, avec encore 2 heures pour rejoindre le bateau pour ne pas dormir dans un des hôtels d'Agía Rouméli ou sur la plage...

 1.  le sentier est devenu plus étroit et parfois encombré           2.

 3. cette partie du chemin est "plus cool" !                               4.  nous approchons d'une autre "porte de fer"

          5.  remarquer l'empilement des couches géologiques et le plissement de la roche

          6.  même "les pros" peuvent chuter, heureusement sans dommages

 7.                                                                                       8.  après notre demi-tour, à nouveau la porte la plus en aval

          9.  un coup de zoom pour se rapprocher du haut (faciiile...) ; le soleil ne passe presque plus par l'étroite ouverture

          à suivre...

Cette série montre nos progrès sur le sentier des gorges : nous passerons les "portes de fer" (sideroporta), un rapproche-ment des murailles de roche qui rend le passage spectaculaire et venté.

Il y en a 3 sur le parcours, c'est la 3ème (donc celle que nous trouvons en premier, vous me suivez ? ) qui est la plus impressionnante, haute de 300m paraît-il, et d'une largeur de 3m : votre voiture ne pourrait y faire demi-tour !

Le guide que j'ai acheté avant de partir mentionne qu'il y a fréquemment des accidents au passage de ces portes, car les gens marchent le nez en l'air pour admirer les hauteurs, délaissant les inégalités du terrain...

L'avantage de l'étroitesse des lieux est que le soleil y pénètre peu de temps, apportant-là une zone fraîche que les marcheurs partis "d'en haut" doivent apprécier.

1.  traversée d'un maigre ruisseau...                                        2.  à l'approche d'une des 3 "sideroporta"

3.                                                                                           4.

5.  passage de la "porte de fer", largeur 3m                             6.  vue en me retournant, en direction d'Agía Rouméli

          7.  une petite aire de repos propose des rafraîchissements aux randonneurs

8.  le sentier devient plus vallonné et sinueux : un régal !          9.

 à suivre...

Après avoir débarqué du ferry, nous avons rejoint un restaurant où notre petit groupe était attendu, tout en découvrant les quelques rues d'Agía Rouméli, le "terminus" des gorges de Samaria.

Il s'agit en fait du nouveau village, (re)construit à 2 km en aval de la sortie des gorges et du village d'origine, directement au bord de la mer.

Agía Rouméli voit passer des centaines de touristes-marcheurs "en saison", et retrouve son calme d'abord chaque fin de journée, lorsque tous ont pris le bateau vers Hora Sfakion, et entre octobre et avril, une période où la douzaine de petits restaurants et d'autant d'hôtels à fermé ses portes.

Après le repas, la plupart des personnes de notre groupe a opté pour le trajet "village - début des gorges" en minibus, un engin bruyant qui fait la navette entre ces 2 points ; pas par paresse, mais par calcul : chaque minute gagnée permettra,
en fait, de marcher plus longtemps à l'intérieur des gorges, en évitant 2 km de terrain plat, écrasé de soleil, au paysage moins intéressant.

L'arrivée se fait sur une placette où l'on découvre l'église impeccablement blanchie et un petit cimetière (photo 2).

Un peu plus loin, les maisons ruinées de l'ancien village se devinent tout juste sur un fond de montagne très sec et caillouteux.

En chemin, nous voyons quelques chèvres, des moutons, des poules ; tous ces animaux sont en quête d'ombre et d'eau, et nous voient (?) défiler volontairement sous le soleil, qui avec un bob, qui avec un chapeau, l'apn prêt à sauter sur tout ce qui bouge et le reste. Quelle réflexion y a-t-il dans leur tête à propos de ces humains vraiment bizarres ?

Nous commencerons notre promenade pédestre par le bas des gorges, là où une jeune fille vend des tickets pour la navette facultative vers le village (nouveau) aux courageux qui ont fait "l'intégrale" ainsi qu'aux touristes (dont nous avons fait partie) qui se contentent d'une découverte partielle.
C'est un peu frustrant, mais c'est mieux que rien...

Les photos sont ternes et sans relief, prises sous un soleil trop fort ; mais qui oserait se plaindre du soleil en vacances ?
Alors, elles ne sont pas terribles, mais elles sont comme elles sont ! Cliquez dessus pour les voir plus grandes...

                                             1.  maison du village 

          2.  l'église, à côté de l'ancien village et du "péage" de la navette pour les marcheurs qui ont descendu les gorges

 3.  les ruines de l'ancien village                                             4. 

 5.  les moutons cherchent désespérément l'ombre                  6.  et cette chèvre apprécie les gratouilles au menton !

 7. et 8.  les laurriers-roses ne compensent pas la dureté du paysage sous un fort soleil...

 à suivre...