En cette année 2014 qui marque le centenaire du début de la première guerre mondiale, le 8 mai est le 69ème anniversaire de l'arrêt de la guerre 1939-1945.

Et dans 1 mois, cela fera 70 ans que le débarquement en Normandie a eu lieu, une opération qui a contribué, juste-ment, à faire cesser le deuxième conflit mondial.

Le 8 mai 1945 a été un jour de soulagement pour beaucoup de celles et ceux qui vivaient à ce moment, qui avaient connu maints sacrifices et vécu la perte d'êtres aimés.

En juillet 2004, 1 mois après les cérémonies qui ont marqué le soixantième anniversaire du Débarquement, je m'étais rendu dans le Calvados, sur ce que l'on appelle pudiquement "des lieux de mémoire", en l'occurence des cimetières militaires.

Il y en a de nombreux en France, qu'ils soient Français, Américains, Australiens, Britanniques, Chinois ou même Allemands.

Ils sont territoires étrangers grâce à une concession perpétuelle accordée par la France aux pays respectifs.

Ceux dont je vous propose quelques photos sont Américain pour le premier, et Britannique pour le second.

Le cimetière Américain de Colleville-sur-Mer s'étend sur 70 hectares en surplomb de la plage d'Omaha Beach,
là-même où des violents combats ont fait des milliers de victimes le 6 juin 1944 et dans les jours proches qui ont suivi.

9 388 personnes (9 384 militaires et 4 civils) y sont inhumées.
Les croix sont en marbre blanc, croix latines ou croix sumontées de l'étoile de David pour les combattants juifs.

          1.  l'alignement des croix a été imaginé par un architecte paysagiste américain

          2.  chacune des croix comporte le nom et le grade du soldat, son unité combattante, et la date de son décès

          3.  Omaha Beach (photo volontairement non recadrée)

          4.  Le Jardin des Disparus, un mur semi-circulaire sur lequel est inscrit le nom de 1557 personnes disparues ou non
              identifiées

Le cimetière britannique de Ryes-Bazenville reçoit les sépultures de 979 combattants (630 Britanniques, 21 Canadiens,
1 Australien, 1 Polonais et 326 Allemands).

          5.  les stèles des soldats inhumés, sur laquelle est noté un court message de la famille ; une lecture des plus
              émouvantes...

Visiter ces 2 cimetières a été pour moi très fort en émotions ; je pense qu'on ne peut rester insensible à ce que l'on voit, et à ce que l'on imagine.

Lire l'âge des soldats tués, les mots dignes des parents, de l'épouse ou de la fiancée, gravés pour toujours dans la pierre, cela est poignant et on a qu'une envie : que ça ne recommence pas, ni là, ni ailleurs. Malheureusement...

À une dizaine de kilomètres au nord de Caen se trouve Bénouville.

Un musée y a été créé pour rappeler la prise du pont par les troupes aéroportées Britanniques dans la nuit du 6 juin 1944.
Le pont qui franchissait le canal de l'Orne à la mer est devenu célèbre sous le nom de Pegasus Bridge.

Celui qui apparaît sur la photo n°6 est une réplique plus longue que l'original, installée en 1994, remplacement rendu néces-saire par l'élargissement du canal.

Le vrai pont se trouve désormais au Memorial Pegasus, le musée inauguré en juin 2000 par le Prince Charles d'Angleterre, qui comprend de nombreux éléments concernés par le Débarquement du 6 juin (pont Bailey, maquette neuve de planeur et restes de planeur d'époque, ...).

En photo n°7, le café de la famille Gondrée, situé à une vingtaine de mètres du pont, qui serait la première maison de France continentale libérée le jour J, un fait reporté sur la plaque installée au-dessus de la porte.
Les photos y sont interdites (on y vend des cartes postales du lieu...).

          6.  réplique du Pont de Bénouville, nommé Pegasus Bridge dans les codes d'attaque de l'armée britannique 

                                      7.  la façade du Café Gondrée

          8.  l'intérieur d'un planeur Horsa de 1944