Sur notre trajet pédestre, nous avons vu en plusieurs endroits des bananiers, dont la plupart étaient chargés de fruits encore verts.
Quelques-uns portaient des fleurs (photo n°2).

La bordure littorale comprise entre Imperia et la frontière française est, depuis de nombreuses années, le berceau prospère de la floriculture.
Sur les versants parfaitement exposés au sud, dans des serres, de nombreuses variétés sont cultivées, bénéficiant d'hivers doux, de pluies abondantes au printemps et en automne et d'un ensoleillement estival exceptionnel.
L'arrière-pays, avec des altitudes moyennes, constitue une réserve d'eau parfaite pour l'irrigation, et le paysage est parsemé de grands réservoirs de stockage d'eau aux abords immédiats d'une multitude de serres (photo 4).

L'autoroute A10 entre Gênes et Vintimille est surnommée Autostrada dei Fiori (l'autoroute des Fleurs).

En janvier, un grand défilé de chars fleuris clôt une semaine de festivités à Sanremo.

Nous avons rencontré également de belles surfaces plantées de vigne, dont le raisin, en grappes débordant sur la route, était ma foi très bon...

                                                 1.  au régime !

                        2.  fleur de bananier

          3.  le village « encadré » par une vigne aux reflets dorés

          4.  vue prise de la sortie de Coldirodi (altitude 250 m), en direction de l'est, vers Sanremo, Imperia
          Une grande partie de la surface est dédiée à la culture, essentiellement de fleurs : toutes les parties grisées sont
          des serres, et il y en a partout. 

         à suivre...

3 manifestations se tiendront prochainement en Haute-Savoie : 

la Grande Odyssée Savoie Mont Blanc, le Carnaval vénitien d'Annecy,
et la cyclosportive JPP - Neuf de Cœur.

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Nous avons fait une seule randonnée durant notre séjour, petite par le kilométrage mais pas par le temps passé ni par le dénivelé.

Désireux de continuer à découvrir la région, mais d'une autre manière qu'en voiture vers des villages de montagne, nous avons opté pour un « linéaire » qui nous montre des choses que nous n'avions pas encore vues.

Pour partir d'Ospedaletti, située à quelques kilomètres de Sanremo, nous avons pris l'autocar : il y en a un grand nombre chaque jour qui assurent la liaison Sanremo-Vintimille, le trajet dure 13 minutes.

Le bus nous a laissés assez près du point de départ de notre balade ; un sentier puis des rues de lotissement nous ont fait prendre rapidement de l'altitude : ça grimpait ferme et nous pouvions découvrir, en nous retournant, des paysages qui changeaient assez souvent.

Nous avons atteint le Santuario delle Porrine, qui domine Ospedaletti ; construite à la fin du 16ème siècle, l'église principale a été agrandie avec l'adjonction de petites chapelles décorées par Le Carrega, un peintre gênois estimé à cette époque.

La plupart de ces chapelle a malheureusement été détruite.

La suite de notre itinéraire s'est montrée plus délicate, avec un chemin pas du tout entretenu et un balisage qui se révélait souvent défaillant au fil de notre avancée. Mais nous avons pu atteindre Coldirodi, le plus important des hameaux rattachés à Sanremo.

          1.  vue vers Ospedaletti, départ de notre marche

          2.  Coldirodi en panoramique, pour ne pas montrer le paysage de l'avant-plan !

          3.  le Santuario delle Porrine, édifié à l'initiative de Tomaso Rossi, Chevalier de Rhodes
          Une serre et un réservoir d'eau ont cependant été construits au pied même de l'église... 

          4.  maison agrémentée d'une élégante pergola couverte de vigne, très présente dans la région

         à suivre...

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Triora est un village de montagne situé à presque 800 mètres d'altitude ; en quittant Bussana Vecchia et en passant par Arma di Taggia, on l'atteint après un trajet qui nous a semblé long en raison de la distance, 34 km de la mer jalonnés de très nombreux virages.

La population actuelle est de 400 habitants environ, mais au tout début du 16ème siècle, le village en comptait 2 500 auxquels s'ajoutaient 700 personnes vivant dans les hameaux rattachés à Triora.

Cette époque était florissante pour le village, situé dans un endroit difficile d'accès mais lieu de passage privilégié et très fréquenté par beaucoup de fuyards (militaires et mercenaires déserteurs, esclaves en fuite des républiques de Gênes, de Venise, hérétiques) qui se rendaient en France toute proche, pour ensuite rejoindre la Suisse ou l'Allemagne.

Le village s'est progressivement fortifié pour devenir une place bien défendable.
Au fil des années, Triora a été intégré à la République de Gênes, très puissante, a ensuite fait partie du département français des Alpes-Maritimes et s'est trouvé rattaché au royaume de Sardaigne puis au royaume d'Italie à partir de 1861.

Le village a subit de grosses destructions début juillet 1944 par les troupes nazies, mais ce qui a marqué le plus l'histoire de Triora, et ce qui fait encore sa « réputation » est « l'affaire des sorcières » au 16ème siècle.
Une famine s'était déclarée à la suite de la spéculation par 2 familles, qui bloquaient la distribution des denrées pour créer une pénurie, vite attribuée - à cause des croyances de l'époque et de règlements de comptes entre des familles - à de la sorcellerie.

Des procès menés par l'Inquisition, la mort de plusieurs des accusés (essentiellement des femmes) et des déportations, entraînèrent le départ de nombreux habitants et le déclin de Triora, qui aujourd'hui est encore nommé (certainement pour des raisons touristiques et économiques) « le village des sorcières ».

Triora compte 3 églises et 1 collégiale.

          1.  le clocher (incliné dans sa partie haute) de la collegiata di Nostra Signora Assunta (18è) ; on aperçoit la
          tour du château ruiné et, plus haut à droite de la colline, le cimetière

          2.  haute maison de pierres, dont certaines ouvertures ont été murées

          3.  en contrebas de la route d'accès au village

          4.  cultures en terrasses

                                              5.  échappée belle...

          6.  ruines de fortifications

                                              7.  décoration d'une porte près de la Cabotina, l'endroit où les
                                             sorcières se seraient livrées à leurs rites

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